En 2016, la magie se rua à l'assaut du monde, gigantesque tsunami touchant indistinctement tout à chacun, modifiant à jamais un univers qui l'avait relayé au domaine de la fiction. Du jour au lendemain, sans prévenir, des personnes révélèrent des capacités inouïes – les fanatiques de comics se mirent à parler de mutants à la X-Men, les scientifiques d'une potentielle évolution de l'humanité. De nouveaux animaux furent découverts, mutations d'êtres déjà existants, résurgences de créatures qu'on pensait n'exister que dans les légendes. Mais le changement apporta la crainte. Des refuges furent créés pour rassembler ces nouveaux individus. L'un d'eux se nommait Concordia. La suite
On la croirait sortie d'un film Ghibli cette petite gare de campagne où ne passe qu'un train. Directement reliée à la capitale britannique, la gare de Concordia accueille futurs citoyens et le départ des actuels. L'endroit sent, à tout instant, la cire et le bois, donnant l'impression d'avoir mis le pied dans une époque ancienne.
À l'image d'un village, Corn's Field se pare chaque semaine de nouvelles festivités pour alléger un quotidien jugé, parfois, trop morne. Située au centre du quartier, la place accueille toute démonstration de liesse et de félicité. On peut aussi bien honorer une fête en l'honneur d'un aliment quelconque (ah la fête à la sardine, tout un programme) ou des événements plus connus comme Halloween dans tout son paganisme ancestral.
Marché s'étirant, tentaculaire, dans de gigantesque allées couvertes offrant au visiteur une avalanche de mets à s'en taper une digestion, les Halles sont l'estomac de Concordia. Loin des emballages des produits aseptisés, on revient là dans le chalandage de proximité avec des produits certifiés bio. Les sachets de papier se froissent sous la main des clients. L'on souffle que plus d'un produit vendu ici serait magique.
QG de la Ruche. On la croirait sortie d'une campagne profonde cette petite bicoque avec ses volets de bois peints et sa cheminée. En approchant, on sent palper la magie comme si l'atmosphère était surchargée d'électricité et l'on entend le vrombissement de mille abeilles bourdonnant dans le jardin. Des abeilles qui, dans un essaim discipliné, suivent une curieuse silhouette.
De prime abord, elle ne ressemble à rien d'autre qu'à un bois comme on peut en voir partout. Puis on approche, on perçoit quelques sons curieux – organiques. L'imagination a vite fait de percevoir des mouvements inhumains, de croire que la forêt est vivante, douée de conscience. Nombre de rumeurs courent au sujet de la forêt mais rien, encore, n'a été prouvé.