Marasme de souvenirs • Dante A4rt

En 2016, la magie se rua à l'assaut du monde, gigantesque tsunami touchant indistinctement tout à chacun, modifiant à jamais un univers qui l'avait relayé au domaine de la fiction. Du jour au lendemain, sans prévenir, des personnes révélèrent des capacités inouïes – les fanatiques de comics se mirent à parler de mutants à la X-Men, les scientifiques d'une potentielle évolution de l'humanité. De nouveaux animaux furent découverts, mutations d'êtres déjà existants, résurgences de créatures qu'on pensait n'exister que dans les légendes. Mais le changement apporta la crainte. Des refuges furent créés pour rassembler ces nouveaux individus. L'un d'eux se nommait Concordia. La suite

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Marasme de souvenirs • Dante

 :: District magique :: Steam Street
Sam 1 Déc - 23:14
Marasme de souvenirs
Le bistrot lui rappelait la maison et elle n'aurait pas su dire si cela était un bienfait, ou non. La nostalgie se la disputait à l'appréhension. Ronce avait l'impression, tenace, que ses parents pouvaient débarquer là à tout moment, revenir de plein pied dans sa vie avec la majesté et l'aplomb qui leur collaient à la peau. Elle voyait déjà sa mère poser sa main entre ses omoplates l'obliger à se redresser, d'un rien, pour paraître plus droite – toujours plus. Son père aurait déjà mis les pieds sous la table, commandé pour tout le monde en bon patriarche. Ronce percevait déjà, comme si c'était hier, les remontrances habituelles – sur sa tenue, son attitude, son poids. Elle les voyait, à nouveau, régenter sa vie selon leurs propres codes de conduite, incapable de comprendre que le monde évoluait et que leurs coutumes étaient déjà obsolètes.

Incroyable à quel point les parents peuvent laisser leurs empreintes sur leurs enfants, les marquant à vie.

Ronce hésita à partir. Après tout, à l'origine, elle était venue ici pour passer un bon moment en compagnie de Lisbeth. Mais la jeune femme avait du écourter leur entrevue (le repas pas même entamé), le cœur en pâmoison face au message d'une amie.

« Tu sais, Dorothea est fragile. » Lisbeth avait toujours tu le sujet, mentionnant simplement que son amie avait quelques fêlures sans creuser plus avant – par pudeur. « Et l'hiver, ça l'aide pas, tu vois. La fameuse dépression saisonnière. »

Ronce s'était, ainsi, retrouvée seule à sa table, coincée sous la véranda couverte du café. Seule au sein de la foule et l'esprit embrumé de tous ces souvenirs qui revenaient à flots, véritables tiques l'assaillant de sensations qu'elle espérait perdues. En vain. Posant les mains à plat sur ses cuisses, la jeune femme se força à respirer lentement, fermant à demi les yeux.

Ses parents étaient loin, quelque part là où la magie n'était pas assez proche d'eux. Probablement dans un de ces refuges d'anti-magie regroupant (ironiquement) que des personnes assez fortunées pour obtenir le fameux pass VIP. Ils n'auraient aucune raison de venir à Concordia, eux qui avaient abandonné leur fille à cause de son étrangeté.

La présence du serveur, tout près d'elle, la fit tressaillir. Depuis quand se tenait-il là ? Pas assez longtemps, elle espérait, pour qu'il crut qu'elle le snobait. Appréhendant une certaine question, Ronce agita la main.

« Désolé. J'étais dans mes pensées. Et je n'ai même pas encore eu le temps de lire la carte. »

Habituellement, elle aurait ajouté qu'elle ferait signe après avoir choisi (afin de ménager le serveur et ne pas le faire poireauter) mais elle craignait de retomber dans le marasme du souvenir. Elle s'enhardit, se redressant dans son siège, ses cheveux coulant sur ses épaules.

« Que me conseillerez-vous ? »
ASHLING POUR EPICODE

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Ronce Deschamps
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Ronce Deschamps
Jeu 6 Déc - 13:07
Marasme de souvenirs

Ses pensées allaient naturellement vers les souvenirs d'antan. Ceux qui se veulent joyeux, à un moment où ils étaient "unis". À présent, la fissure et bel et bien présentes. Même si la famille se retrouve, tout ne sera jamais comme avant. L'envie de revenir dans le passé est présente, mais les rouages du temps ne lui accorderont pas cette faveur. Le voilà dans une cage dorée, tel un oiseau privé de sa liberté.

Clignement de paupière, le ramenant à la dure réalité. Dante se trouve sur son lieu de travail, un restaurant assez simple. Endroit contrastant avec la richesse qu'il possède, lui et le reste des Leonelli. Une famille pouvant s'offrir le luxe. Mais pour l'aîné, être un serveur lui permet de se sentir normal. Toutefois, peut-on vraiment dire que l'on est normal lorsque l'on se voit doté de pouvoirs magiques ? Difficile à confirmer, même dans un lieu comme Concordia. Animosité consentes entre certains habitant. Mais cela est peut-être tout simplement la nature humaine. Un monde ni tout blanc, ni tout noir. Il faut savoir s'accrocher malgré les blessures que l'on peut recevoir.

Dernier coup de chiffon sur la table qu'il venait de débarrasser suite au départ d'un jeune couple. Il ne reste plus qu'à la redresser et voilà qu'il peut se re concentrer sur les différents clients. Chose qu'il fait en amenant la carte à certains et en prenant la commande pour d'autres. Son regard fini par se poser sur une demoiselle non loin de lui. Carte du menue dans ses mains, elle ne semble pas pourtant être présente mentalement. Doit-il intervenir, ou bien patienter, encore quelques minutes de plus ? Question qui ne se pose plus lorsque la cliente agite sa main.
Alors Dante se rapproche d'elle, le dos bien droit, un petit sourire venant se figer sur son faciès. Il l'écoute s'excuser, puis lui demander ce que l'homme pourrait lui conseiller.

" Ne soyez pas désolé que d'être dans vos pensées, Madame. Cela arrive à n'importe qui."

Sa voix grave se veut chaleureuse. Mains dans le dos, il rajoute.

" Je peux vous conseiller deux ou trois plats qui font la réputation du restaurant. Néanmoins, cela dépend tout de même de vos goûts et de votre faim Madame. Pour une petite faim, je peux vous conseiller notre filet de bar, accompagnée de sa mousseline carottes-gingembre. Sinon, le restaurant peut aussi vous proposer une entrecôte angus argentine, très tendre, accompagnée bien entendue, d'une bonne portion de frites. Vous avez la possibilité de demander un mélange de frites normales ainsi que de patate douce. "

Sa bouche se referme. Les deux propositions ne sont que des choix parmi un vaste panel sur la carte. En fonction de la réponse de la cliente, peut-être, saura-t-il en mesure de lui conseiller un meilleur plat qui saura convenir à ses exigences.
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Dante Leonelli
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Dante Leonelli
Lun 10 Déc - 23:15
Marasme de souvenirs
La politesse du serveur, ce maintien qu'il avait (le dos droit, un rien rigide, les gestes maîtrisés) ne firent que raviver les souvenirs que Ronce tentait d'enfouir au plus profond d'elle. Il lui rappelait un de ces héritiers de riche famille qu'elle avait du côtoyer plus jeune, lors de ces réunions typiquement VIP où la crème de la crème côtoyait les décatis d'une époque surannée – nobles désargentés se croyant encore en un siècle révolu depuis longtemps. On avait beau ne plus marier les mineurs en France, en ces familles où l'argent se le disputait au titre (« Descendants d'une haute famille nobiliaire, je vous l'assure ! ») on veillait à se marier « entre nous », à ne pas corrompre un sang pur par un ajout populaire.

Cela fleurait le royalisme, la droite conservatrice et on affichait de grands sourires en observant les petits prodiges tentant de commercer quelques nouvelles rencontres afin que ces jeunes gens puissent mieux se connaître. Jeunes gens trop gauches pour se parler vraiment ou trop empressés d'afficher leur train de vie sur les réseaux sociaux : nul besoin de filtre instagram lorsque sa vie est déjà une série américaine, avec le budget qui y sied.

Et cet homme qui se tenait là, devant elle, semblant tout droit sorti d'un magazine de mode lui rappelait ses pairs – tout lisses, presque construits en papier glacé et, comme leur modèle fictif, d'une platitude extrême.

Elle se mordit la lèvre inférieure d'avoir émis tel jugement même s'il n'était pas formulé à voix haute. Elle avait l'impression d'avoir insulté l'homme lui faisant face, en se bornant à sa simple apparence.

« Je prendrais le filet, s'il vous plaît. » Elle replia le menu, le tendit au serveur – toujours obligeante, prête à aider. Typiquement la cliente qui veillerait à rassembler ses restes dans la même assiette en y ajoutant les couverts, à défaut de pouvoir desservir elle-même. « Je me sens pas de taille à affronter l'entrecôte. Et je préfère me réserver une place pour le dessert. Je suis toujours curieuse d'en découvrir de nouveaux. J'ai beau travailler dans une pâtisserie, je ne m'en lasse jamais. »

C'était son péché mignon, la douceur qui redorait sa journée, lui permettait de tenir lors des mauvaises passes. Elle rapportait toujours une part des invendus chez elle, en faisait profiter les voisin.e.s lorsque les portions étaient trop importantes pour elle seule.

« Enfin, je ne vais pas vous ennuyer avec mes anecdotes. » ajouta-t-elle avec un haussement d'épaules. « Vous avez déjà tant de travail. »

Écouter les clients, leurs doléances, les confessions – elle savait ce que ça représentait tout ce flot d'émotions et de paroles pesant sur vos épaules tout le long de la journée, ne se déchargeant que le soir, rentré.e chez soi.
ASHLING POUR EPICODE

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Ronce Deschamps
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