Armada de volatiles • Hisa Mori A4rt

En 2016, la magie se rua à l'assaut du monde, gigantesque tsunami touchant indistinctement tout à chacun, modifiant à jamais un univers qui l'avait relayé au domaine de la fiction. Du jour au lendemain, sans prévenir, des personnes révélèrent des capacités inouïes – les fanatiques de comics se mirent à parler de mutants à la X-Men, les scientifiques d'une potentielle évolution de l'humanité. De nouveaux animaux furent découverts, mutations d'êtres déjà existants, résurgences de créatures qu'on pensait n'exister que dans les légendes. Mais le changement apporta la crainte. Des refuges furent créés pour rassembler ces nouveaux individus. L'un d'eux se nommait Concordia. La suite

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Armada de volatiles • Hisa Mori

 :: District neutre :: Sun's Beach :: Port
Lun 12 Nov - 9:05
Armada de volatiles
« T'as ton lundi ? La chaaance. Profite un max ma grande et va prendre le soleil ! » clamait le SMS que lui avait envoyé Lisbeth avec nombre d'emotes pour ponctuer ses dires.

Ronce avait rit, avant d'approuver les dires de la jeune fille.

« Je vais sûrement me promener à Sun's Beach. »
« Azy fais pêter le maillot ! »
« On est pas en été, ce n'est pas la saison. »
« C'est l'été continuel chez eux. Ou presque. Doit y avoir un micro-climat dans ce quartier, c'est pas possible autrement. Comme dans Zootopia. »

L'échange avait duré plus d'une heure et aurait pu s'étendre davantage si les cours de sorcellerie n'avaient pas rappelé à l'ordre Lisbeth. Ça et sa collègue en magie qui, plus sérieuse qu'elle, veillait à ce que la jeune femme n'usa pas de son téléphone durant les cours. C'était à se demander comment une fille aussi sérieuse pouvait côtoyer un électron libre comme Lisbeth.

Ronce les laissait volontiers à leurs griefs de jeunes femmes à peine sorties de l'adolescence. La quiétude d'une journée de repos lui tendait les bras et elle n'allait nullement refuser son étreinte. Descendant du bus, la jeune femme put constater que Sun's Beach était bel et bien comme on le lui avait toujours présenté : une photographie de carte postale, une station balnéaire avec ses habitants clairsemés parmi les nouveaux arrivants jouant les touristes. Malgré que l'on fut encore au printemps, la température était bien assez douce pour permettre les promenades en robes et tenus légères.

Les mouettes criaient au loin, rythmant l'ouvrage de tous ces gens œuvrant sur les quais, déchargeant les navires pour mieux les emplir. Le plus amusant était de voir des androïdes œuvrer de concert avec des hybrides (Ronce en vit un, affublé d'une trompe saisir une caisse comme si elle ne pesait rien) sans la moindre animosité, s'appelant comme seuls le font des collègues travaillant sur le même chantier.

Le monde se serait bien mieux porté ainsi si chacun cohabitait de la même manière.

Ronce s'éloigna des navires de marchandises, ses talons résonnant sur le sol pierreux tandis qu'elle remontait la promenade. Les quelques promeneurs qu'elle apercevait était bien souvent des personnes âgées se reposant sur les bancs ou des parents poussant des poussettes, les traits fatigués témoignant d'une nuit agitée.

Le cri d'une mouette proche, trop proche, la frappa net, l'obligeant à stopper sa marche. Elle perçut l'air, soufflé par l'envol de l'oiseau, contre sa joue, vit l'animal filer à côté d'elle pour se ruer vers un groupe de ses congénères affamés. Une jeune femme donnait à manger aux quelques pigeons vivant dans les environs, mais c'était sans compter sur la voracité des mouettes, connues pour dévorer la moindre parcelle de nourriture disponible.

Ronce ne put s'empêcher de se rapprocher de la scène, trop intriguée pour l'ignorer.

« Je ne sais pas si vous aurez assez de pain pour tous les nourrir. »

Un pigeon avait saisi un morceau plus gros que les autres, trop gros pour son bec, et tentait de s'éloigner de ses compères qui battaient des ailes à sa suite, refusant de lui laisser le meilleur morceau.

« Vous voulez un coup de main ? »

Même à plusieurs, un pigeon restait un animal peu dangereux, mais ils pouvaient vous ensevelir sous leur masse. Les touristes ayant osé donner du pain à ces oiseaux sur la place Saint-Marc de Venise pouvaient en témoigner.
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Ronce Deschamps
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Ven 16 Nov - 1:34
Armada de volatiles
Le tee-shirt d'Hisa ondulait mollement au vent, son tissu gris et trop large déformant sa silhouette. La brise légère n'était pas pour lui déplaire, sa fraicheur - relative - parant un tant soit peu au soleil qui l'endormait lentement.

Ces derniers jours avaient été très intenses, avec une série de missions pour le compte de la Ruche l'ayant mobilisée pour 72 heures sans réel temps pour dormir - hormis quelques siestes lors de battements entre les objectifs. Chaque fibre de son corps semblait lui hurler qu'il était temps de se coucher et pourtant, l'intrépide abeille avait décidé d'effectuer une promenade avant d'aller se coucher, ne résistant pas à l'attrait du soleil et de l'air maritime. Seuls ses cernes violacés et ses réflexes émoussés trahissaient l'état de fatigue dans lequel elle se trouvait, son attitude semblant pour tout passant lambda plutôt normale.

Si l'on exceptait le cyclone d'oiseaux qui lui tournaient autour.

L'idée de base avait simplement été de nourrir les pigeons pour s'occuper et éviter de s'endormir sur un banc public; pour ce faire, Hisa avait récupéré du pain qui avait séjourné chez elle un peu trop longtemps à l'air frais et avait initialement distribué des miettes aux pigeons les plus proches. Cependant, à peine avait-elle amorcé un autre jet de miettes qu'une nuée de pigeons s'était ruée sur celles-ci, se bousculant et roucoulant à tout va, pour le plus grand plaisir de la japonaise qui commençait à rire toute seule. La scène avait été rendue bien plus drôle avec l'arrivée des mouettes jalouses (et très probablement de la fatigue) qui tentaient de forcer le passage en se déployant de toute leur envergure, manœuvre rendue difficile par la masse de pigeons présents.

C'était une poignée de minutes après l'arrivée de ces dernières qu'une voix retentit près d'elle.

Hisa leva la tête avec surprise pour se rendre compte qu'une jeune femme se tenait ses côtés. Par réflexe, elle l'examina de haut en bas, voulant d'abord vérifier que ceci n'était pas un traquenard de quelque sorte. Rien ne semblait sortir du commun chez cette femme bien en chair au visage doux exprimant une certaine gentillesse et c'est avec un sourire franc qu'elle lui fit de la place sur le banc, lui donnant la moitié de son pain au passage.

"Je pense qu'il va falloir que j'envisage de courir bientôt..." fit-elle avec un petit rire. Son accent japonais était de la partie, son traducteur étant resté avec sa combinaison.

"Si tu en as envie, je suis sûr que les pigeons seraient ravis de recevoir à manger plus vite."
La notion de tutoiement et de vouvoiement restait toujours assez floue pour elle, la rendant malgré elle assez familière avec les rares personnes qu'elle croisait dans sa vie normale.

Hisa ponctua ses paroles d'un lancer de miettes en direction des volatiles surexcités qui se jetèrent dessus tel des hyènes affamées. L'attitude des pigeons qui tentaient de récupérer leur butin sans s'attirer les ires des mouettes lui arracha un autre gloussement. Elle se tourna vers celle qui venait de la rejoindre et lui montra du doigt une mouette épaisse reculer craintivement devant une marée de pigeons se rapprochant beaucoup trop à son goût.

"Ils peuvent être plus effrayants qu'ils ne le pensent eux-même, haha."

Les rouages du cerveau de la japonaise devait enfin s'être remis à tourner puisque celle-ci réalisa enfin qu'elle n'avait pas effectué les présentations. Elle lança un petit morceau de pain rassis aux volatiles pour les occuper avant de reporter son attention sur son interlocutrice.

"J'ai oublié de me présenter, je m'appelle Hisa. Tu viens aussi profiter du soleil et des pigeons?" fit-elle, un air malicieux venant rejoindre la fatigue dans ses yeux.

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Sam 24 Nov - 0:11
Armada de volatiles
Le tutoiement n'était pas étranger à Ronce. Nombre de jeunes clients s'y hasardaient après une tentative maladroite, et souvent bancale, dans la pratique du vouvoiement. Elle-même en usait envers eux afin d'instaurer un climat de confiance. Et il y avait aussi ceux qui, dans leur propre culture, ne voyait nul mal à instaurer ce qui, en France, passait pour une approche familière. Ronce se souvenait encore de cette Québecoise qui lui avait laissé un franc « Française, hein ? Y a que vous pour causer comme ça ! » avant de lui expliquer que, dans son pays, on se donnait du « tu » sans rougir.

La femme qui lui faisait face aurait pu partager les mêmes origines, s'il n'y avait eu cet accent transformant les r en l, et ces traits indiquant quelque lignage asiatique dont Ronce ne parvenait pas à définir l'origine précise. Et la femme préférait s'abstenir de toute théorie, au risque de froisser son interlocutrice.

« Je te déconseille de courir si tu as encore les poches pleines de miettes. » se hasarda Ronce, entrant dans le jeu de l'inconnue, ne voyant nul mal à la tutoyer comme elle. Même si ça restait intriguant – ce devait être sa jeunesse qui la poussait à deviser ainsi, sans barrières, ni fard. « Les pigeons sont peureux envers les humains mais les mouettes sont particulièrement voraces. »

Répondant à l'invitation, Ronce se rapprocha du banc pour s'asseoir sur la place qui venait de lui être allouée. Elle sentit les ailes battre contre ses mollets dénudés, les oiseaux s'ébattant pour la laisser passer, tout en refusant de trop s'éloigner du buffet. Preuve que ces volatiles étaient habitués à la présence humaine.

Prenant un morceau de pain rassis, Ronce l'émietta entre ses doigts. Le bruit fit cligner l’œil rond de plus d'un pigeon qui tendit le cou, attendant la pluie propice de nourriture gratuite.

« Je ne pensais pas croiser autant de pigeons, je l'avoue. J'en vois déjà pas mal en centre-ville. » Les miettes s'éparpillèrent entre les pattes tandis que les oiseaux se bousculaient, gobant chaque morceau à qui mieux mieux au risque de s'étouffer avec. On aurait dit des enfants se disputant un paquet de bonbons déchiré, venant de laisser choir, sur le trottoir, tout son contenu. « Je venais profiter de mon jour de repos pour prendre l'air. La plage a quelque chose... d'apaisant. » Son regard se fit plus lointain, tandis qu'elle poursuivait. « Ça me rappelle quelques souvenirs de famille avant... » Ronce secoua la tête, refusant de remonter à la surface quelque fait encore trop troublant. « … le grand incident de 2016. »

Le Cataclysme, le Jour Sans Pareil, la Grande Vague – tout le monde avait sa propre manière de désigner ce jour où tout avait changé, où l'imaginaire était devenu réel. Où qu'on ait vécu, ce jour avait laissé une empreinte indélébile dans les esprits et une date inscrite en lettres capitales dans les livres d'histoire.

La jupe de Ronce caressa ses mollets lorsqu'elle se rejeta au fond du banc, bien calée contre le dossier.

« Hisa, c'est un diminutif ? » Elle s'imagina son interlocutrice coréenne avec un double-prénom avant de se rappeler que les prénoms courts étaient légion dans le continent asiatique. « Moi, c'est Ronce. »

Quel chargé de bureau avait eu la sotte idée d'accepter que ses parents la nomment ainsi, elle se le demandait encore. Des enfants avaient intenté des procès à leurs géniteurs pour moins que ça.
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Mer 5 Déc - 15:45
Armada de volatiles
Ravie que son interlocutrice se prenne au jeu, Hisa écouta attentivement sa réponse avant de se permettre d'intervenir.

"Ils aiment beaucoup cette endroit, parce que c'est ici que les personnes âgées leur donnent à manger le plus souvent."

Et les volatiles ne perdaient pas le nord. Ils étaient même rarement aussi ambitieux qu'aujourd'hui, ayant appris à garder une certaine distance pour faire en sorte que leurs cornes d'abondance reviennent régulièrement. La quantité donnée avait peut-être rendu les pigeons surexcités - ça ou la compétition féroce des mouettes.

Le regard de la jeune fille n'échappa pas à Hisa. Il était aisé de deviner qu'elle avait subi un quelconque traumatisme en rapport avec le grand incident, comme pour beaucoup de personnes dans le monde. Elle aurait voulu en savoir plus - autant par curiosité que par volonté de l'aider à passer outre ces souvenirs - mais ne savait pas réellement comment aborder ça avec tact. Elle décida au final de revenir sur ce qu'elle avait dit plus tôt.

"De bons souvenirs? La plage est apaisante, c'est vrai. Je me suis assoupie plus d'une fois sur un banc." Elle eut un rire bref à cette pensée. "J'habite dans un quartier moins... fréquentable que celui-ci. Le calme n'est pas exactement une option possible là-bas."

Ce n'est pas ses voisins qui allaient dire le contraire, dont les activités journalières comprenaient notamment l'explosion de basses, les disputes avec les voisins de palier et le trafic de stupéfiants divers et variés. Heureusement pour elle, Hisa avait le sommeil lourd que même ce genre d'individus avaient du mal à perturber.

Contrairement au nom de son interlocutrice. Perplexe, elle murmura pour elle-même "Toge?" avant d'accepter celui-ci comme un fait établi. Il faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude de voir des noms occidentaux si littéraux.

"C'est un joli nom. Tu viens d'où?" Impossible pour elle de placer un pays sur le nom - il fallait dire que sa connaissance des pays de l'ouest était assez vague. "Non, Hisa c'est mon nom complet. Les prénoms font souvent cette longueur là au Japon."

Certains auraient aussi dit que le fait qu'il comporte quatre lettres portait malheur (tout comme son nom) mais elle ne croyait pas en des superstitions de ce genre, magie ou pas. C'était un des rares traits de son pays qui l'irritait - ça et le traditionalisme.

Un coup de bec insistant vint interrompre ses songes. Sans s'en rendre compte, elle avait arrêté de distribuer des miettes et les mouettes, voraces comme elles étaient commençaient à attaquer sa main pour tenter de récupérer le morceau de pain restant. D'un geste ample de la main, la japonaise chassa les volatiles les plus proches avant de se tourner à nouveau vers Ronce qui commençait elle aussi à se retrouver envahie.

"Ils sembleraient que nos amis se fassent plus insistants. Je te propose d'aller s'installer ailleurs - désolée, je sais que tu viens juste d'arriver. Quand tu seras prête, lance le morceau de pain à ta droite et je le lancerais à gauche, on s'échappera plus facilement."

Hisa attendit que la jeune femme s'exécute avant de se lever d'un bond et de tendre sa main en direction de Ronce pour traverser la foule d'oiseaux, maintenant séparée en deux groupes. Après un court sprint, elle s'arrêta un peu plus loin sous les regards mi-figue mi-raisin des personnes âgées à proximité, probablement aussi confuses par leur course soudaine que par la disparité entre leurs tenues.

Après avoir repris son souffle et s'être efforcée de ne pas tomber littéralement de fatigue, elle reprit la parole.

"Je crois qu'on les a semés." fit-elle avec un petit rire devant le ridicule de la situation. "Désolée, je crois que j'ai provoqué leur courroux en oubliant de leur donner à manger. Pour me faire pardonner, je peux t'inviter quelque part? Sauf si tu as quelque chose de prévu, évidemment."

Malgré tout ses efforts, Hisa ne pouvait s'empêcher d'avoir l'impression de draguer cette femme qu'elle connaissait à peine, alors que sa proposition était sincère.

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Mar 11 Déc - 9:58
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"J'habite dans un quartier moins... fréquentable que celui-ci. Le calme n'est pas exactement une option possible là-bas."
« Oh. »

Surprise informulée, pudeur refusant à son interlocutrice d'en dire davantage (c'était déjà assez indiscret de réagir ainsi). Que Concordia possède un quartier défavorisé avait choqué Ronce lors de son arrivée. À ses oreilles le mot « refuge » sonnait comme « paradis sécurisé » et elle n'avait pas même songé que les travers humains puissent se répéter ici, et ce avec le soutien des politiciens. Concordia n'était pas que refuge, mais surtout un microcosme rassemblant, dans un mouchoir de poche, tous les travers d'une société.  

Les clivages sociaux en faisaient, malheureusement, partis.

"C'est un joli nom. Tu viens d'où ?"
« La France. »

Pays sur-côté par l'étranger, nostalgique d'une époque où il était un phare en Europe, désormais réduit à n'être qu'un musée qu'on résumait à Paris – on excluait la province jugée trop « commune » tout en vantant ses bienfaits lorsqu'on y allait en vacances.

"Non, Hisa c'est mon nom complet. Les prénoms font souvent cette longueur là au Japon."

Ça la changeait des Charles-Henri, Marie-Chantal et Jean-Edouard.

D'ailleurs, un Jean-Charles à plumes, secondé de toute sa troupe, vint réclamer sa pitance à grands renforts de coups de bec. Ronce sentit ses propres doigts se faire malmener par la cohorte de volatiles, leurs griffes venant se planter dans ses cuisses, peu effarouchées par le maigre tissu servant de rempart à leurs assauts. Loin de se démonter, comme si elle avait l'habitude d'être ainsi attaquée, Hisa proposa un plan de fuite que Ronce approuva. Elle n'avait nullement envie de finir ensevelie sous les volatiles comme cette grand-mère qui, quelques pas plus loin, semblait presque endormie sous cet amas de plumes qui lui faisait un second manteau.

Pliant les genoux, au signal de sa comparse, Ronce jeta le pain qui se fit abruptement disputé, les ailes s'entrechoquant avec grand bruit. Ses talons claquèrent sur le macadam, suivant le rythme imposé de la japonaise qui, le souffle court, retrouvait toute sa hardiesse. Ce fut en posant ses propres doigts sur ses joues que la française remarqua qu'elle-même avait été échauffée par la course certes courte, mais trépidante.

"Pour me faire pardonner, je peux t'inviter quelque part ? Sauf si tu as quelque chose de prévu, évidemment."
« Je suis en repos. J'ai toute la journée pour moi. » Sans contrainte d'horaires, libre de faire ce qui lui plaisait.  « Tant qu'il y a moyen d'avoir une boisson fraîche, je te suis. Peut-être un glacier, ou une crêperie ? Tu as l'air de mieux connaître les environs que moi, alors je te suis. »

Cela lui faisait du bien de deviser ainsi avec quelqu'un de tout et de rien, sans prise de tête, sans débat stérile.  Doucement Ronce posa sa main entre les omoplates de Hisa.

« Tu retrouves ton souffle ? » Prévenante, elle ajouta. « On marchera doucement le temps que tu retrouves ton rythme. On a tout le temps devant nous. »
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Mer 26 Déc - 18:32
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La perspective de passer la journée en compagnie de Ronce ravit Hisa qui s'attendait à passer la journée seule - probablement à dormir. Les semaines étaient longues quand les missions ne se succédaient pas et elle n'avait pas exactement les moyens de se permettre une compagnie payante régulière. A son grand dam.

Après quelques secondes de réflexion suite à la suggestion de sa nouvelle compagne, Hisa écarta définitivement l'option d'un glacier, n'en connaissant que très peu qui pouvaient se vanter d'être au minimum décents et ceux-ci étaient bien au-dessus du budget qu'elle pouvait se permettre. La crêperie semblait cependant être une bien meilleure idée, puisqu'elle connaissait un établissement qui se trouvait dans un endroit approprié pour une demoiselle telle que Ronce et qui rentrerait définitivement dans ses frais. Elle devrait peut-être se passer de compagnie cette semaine, mais...

... une main posée sur son omoplate la fît sursauter. Perdue dans ses pensées et le trop fatiguée pour que ses deux neurones se connectent à une vitesse normale, elle n'avait pas du tout anticipé ce contact.

"Je euh... Hum." Elle toussota rapidement, embarrassée. Elle n'avait pas l'habitude de petits gestes physiques en dehors de sa vie intime.

"Je connais une crêperie qui devrait te plaire. Il faut marcher un peu, mais je pense que ça en vaudra le coup. Et ne t'inquiètes pas pour moi, je suis beaucoup plus sportive d'habitude, c'est simplement la fatigue qui me ramollit."


Et pas qu'un peu. Elle n'osait pas l'avouer, mais sa vision s'était entachée de noir pendant quelques secondes. Néanmoins, elle était déterminée à passer la journée avec elle si celle-ci le voulait bien.

Ouvrant la marche, Hisa l'emmena en direction de la Wild Street. Là-bas dans la partie plaine, se nichaient des habitations souterraines, collée les unes contre les autres. Et au milieu de ce beau monde se trouvait une des hybrides préférées de la japonaise, une mamie un peu sénile - il fallait l'être au moins un minimum pour construire une crêperie dans un endroit aussi isolé - au corps mêlant l'humain et le mulot, toujours très heureuse de la voir.

En chemin, une question lui vint à l'esprit.

"Tu n'as pas chaud avec tes gants?" Même avec ses vêtements troués, Hisa trouvait quand même moyen d'avoir chaud. Alors s'imaginer porter des gants en plus la faisait fondre. "Ils sont très jolis en tout cas."

Elle aurait bien voulu lui demander si elle avait un pouvoir - c'était lui semblait-elle une question assez commune dans cette ville - mais n'arrivait pas à trouver une façon de lui demander qui ne serait pas inquisitrice. Alors elle se contenta de répondre aux questions de Ronce si celle-ci en avait et ce, jusqu'à leur destination.

Parce qu'elle connaissait déjà le chemin, ce dernier ne fût pas mouvementé, à l'exception de quelques hybrides qui leur avaient jeté des regards mauvais, tous n'étant pas enclins à partager cet endroit avec des humains.

La cave (ou plutôt le terrier) commençait avec une pente douce à la terre dure, probablement damée par des hybrides compétents et s'achevait sous terre, où une grotte à l'éclairage magique et à la voûte relativement basse accueillait les rares clients. L'air était agréablement frais sans être froid et une odeur sucrée planait sur la salle. L'ensemble était agencé comme un petit salon de thé, avec des tables rondes et des sièges bien rembourrés et en bois clair. Le style était un curieux mélange entre moderne et dix-huitième siècle, comme si la tenancière n'avait pas su se décider.

Et c'est le cri ravi de cette dernière qui leur servit de réception.

"Lisaaa!" fit-elle, lâchant tout ce qu'elle tenait pour venir la voir. "Oh ça fait si longtemps! Je parie que mes crêpes t'ont manqué!"

"Ahah, oui en eff-"

Hisa fût coupée par la gérante qui venait juste d'apercevoir Ronce.

"Oh pardonnez ma myopie! Entrez madame, mettez-vous à l'aise," fit-elle en indiquant une table libre à Ronce.

Et elle retourna immédiatement aux fourneaux.

Hisa s'assit en face de Ronce, quelque peu gênée par la scène qui venait de se dérouler, avant de s'adresser à Ronce à voix basse.

"Je crois qu'elle pense que tu fais partie de la noblesse." Elle lança un regard sans équivoque à ses vêtements et à l'autre hybride dont la fourrure massive rendait le port de vêtements inutile. "On a été son standard jusque là... Si j'ai bien compris son business est ouvert depuis l'ouverture de Concordia mais vu l'endroit où elle située, elle peine à obtenir plus de deux clients par semaine. C'est son fils qui la finance." Et celui-ci devait avoir les moyens d'éponger les dettes de la mamie.

"Hum... Je crois qu'elle a oublié de prendre nos commandes... Tu veux quoi? Pour du salé, il y a le plat du jour et... c'est tout - ça change vraiment tous les jours pour le coup. Pour du sucré, si tu aimes une confiture, tu peux être sûre qu'elle l'a. Pareil pour les sirops si tu veux une boisson fraîche."
C'était peut-être la phrase la plus longue qu'elle avait prononcée depuis le lycée.

Elle se tint prête à transmettre la commande à...

"Oh et elle s'appelle Margaret."


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Mar 1 Jan - 18:33
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Ronce hocha la tête, conciliante, lorsque Hisa expliqua sa vague perte de conscience. La nippone devait mener un travail harassant pour se retrouver dans un tel état. C'est dans ces moments-là que la française remarquait qu'elle était fort bien lotie de son coté. Son métier n'était pas dénué de défauts, loin de là, mais elle avait droit à plus d'un jour de repos et n'avait pas d'ouvrage supplémentaire à mener hors de ses heures. Trop pudique pour poser la question (et sachant combien le domaine du travail pouvait être un sujet de discussion sensible) Ronce se contenta d'emboîter le pas à sa comparse, curieuse de savoir où elle allait la mener.

"Tu n'as pas chaud avec tes gants ? Ils sont très jolis en tout cas."

Ronce jeta un coup d’œil furtif à ses mains. Elle en oubliait presque sa présence tant elle y était habitué, tel un myope ne pouvant pas se passer de sa paire de lunettes.

« Ils sont très fins, tellement que je ne les sens pratiquement pas. » Ce qui était loin d'être faux. « Merci pour le compliment. »

Ronce n'avait jamais encore mis les pieds à Wild Street. Elle observait, du coup, les alentours, fascinée et intriguée par ce qu'elle découvrait. Elle détournait les yeux, un peu gênée, lorsqu'elle croisait les regards d'hybrides exposant vivement leur hostilité, voire leur gêne d'être ainsi reluqués tels des animaux curieux. Ronce finit par suivre Hisa, fixant son dos pour éviter de déclencher une gêne quelconque envers les habitants. Son regard finit par se décrocher du dos de sa comparse lorsqu'elles entrèrent dans la boutique.

La décoration lui rappelait certaines salles qu'elle avait pu fréquenter lors de riches soirées tout en se montrant plus... chaleureuse par sa maladresse à vouloir rendre l'habitat chaleureux tout en étant raffiné. La fine dentelle recouvrant les tables en fins napperons ressemblait presque à des flocons de neige. L'endroit fleurait bon la cire et le pin. La figure de la dénommée Margareth évoqua à Ronce ces vieux dessins animés où se mouvaient des animaux se tenant et se conduisant comme des êtres humains. Peu à peu, cet endroit lui évoquait l'enfance et son innocence.

À peine esquissa-t-elle un « Bonjour » à la tenancière que cette dernière s'enfonça dans les entrailles de sa boutique. Le bruit des poêles claquant sur les fourneaux résonna sous la voûte tandis que Hisa la menait à la table libre indiquée. Ronce croisa ses chevilles sous sa chaise, jetant de brefs coups d’œil sur la décoration ambiante.

"Je crois qu'elle pense que tu fais partie de la noblesse."
« Vraiment ? » s'étonna Ronce, sa main venant se placer devant sa bouche, exprimant là toute l'éducation qu'elle avait subie et tous ces gestes qu'on lui avait appris.
"On a été son standard jusque là... Si j'ai bien compris son business est ouvert depuis l'ouverture de Concordia mais vu l'endroit où elle située, elle peine à obtenir plus de deux clients par semaine. C'est son fils qui la finance."
« Oh c'est dommage. »

Ronce se fit la réflexion qu'elle pouvait peut-être aider cette femme tout en remarquant que l'endroit où elle travaillait était en concurrence direct avec la modeste boutique de Margaret. Peut-être devrait-elle en faire la publicité auprès de quelques hybrides via un réseau social magique quelconque – ces gens ne devaient pas user de twitter, trop technologique pour eux. Mais un tel endroit devait bien plaire à quelqu'un en dehors des habitants du quartier : peut-être des fans du Seigneur des anneaux avides de s'asseoir sur des buches comme des Hobbits.

« Si tu me proposes du sucré, je ne peux pas refuser ! » s'extasia Ronce face à la présentation du menu. La jeune femme saisit le dépliant posé sur la table, tâchant de lire la petite écriture qui rappelait celle des cahiers d'école – tout en rondeurs et déliés. Les teintes du dépliant lui rappelaient celle d'un bâton de sucre d'orge. « Oh elle fait des crêpes avec des morceaux de fruits dedans. J'ai toujours voulu y goûter ! »

Le museau de Margaret surgit de l'alcôve donnant sur la cuisine, frémissant.

« Vous avez choisi ? »

Sa petite voix flûtée rappelait celle d'une grand-mère gâteau.

« Je vous prendrais une crêpe aux fraises avec chocolat. Avec votre boisson sucrée surprise. » L'intitulée l'intriguait. « Et toi Hisa ? »
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Ronce Deschamps
Mer 23 Jan - 11:27
Armada de volatiles
Le visage d'Hisa se fendit d'un sourire devant l'enthousiasme de Ronce.

Rares étaient les optimistes et les émerveillés dans son entourage. On retrouvait le lot typique de personnes désabusées au sein de la Ruche (et elle en faisait sans aucun doute partie) et des éternels rebelles motivés par leur seule colère contre le système. Si l'on ajoutait à cela le masque de sérieux qu'elle portait en permanence lorsqu'elle était parmi eux, on s'exposait à des soirées toutes sauf folles.

Hisa n'eut pas besoin de jeter un coup d’œil à la carte, connaissant déjà presque par cœur son contenu.

"Mmm, je vais prendre la même chose que Ronce mais avec un café serré s'il te plait Margaret."

L'hybride repartit en trottinant d'un air ravi et commença la préparation de leur collation. La japonaise se tourna vers Ronce, coude sur table et menton sur paume, les paupières légèrement basses.

"Je pense qu'il est plus sage de miser sur un café, sinon cette boisson surprise risquerait de se finir en sieste impromptue."

Une odeur de café mélangée à celle - distincte - de la cannelle se répandit dans l'air. Margaret venait de commencer à préparer leurs boissons.

"Alors Ronce, tu fais quoi dans la vie quand tu n'es pas accostée par des inconnues pour nourrir des pigeons?"

Elle aurait été incapable de dire précisément quel job celle-ci pouvait bien faire, cependant, avec une douceur telle que la sienne, Hisa la voyait bien à proximité du client, comme conseillère ou hôtesse d'accueil.

"Personnellement je fais de l'intérim pendant la semaine - surtout le soir - et j'ai un travail plus fixe pendant le weekend. Je travaille pour entreprise qui fait des opérations communautaires - tondre des pelouses, tailler des arbustes, faire des réparations, bref tout ce qui peut aider. C'est financé en partie par la mairie."


C'était également un travail qui ne lui rapportait presque rien mais qui la couvrait légalement. Sinon, elle serait simplement une âme en peine de plus au sein des bas-fonds. L'excuse de l'intérim était quant à elle un mensonge bien pratique, tant qu'elle ne se retrouvait pas face à quelqu'un qui ne tenterait pas de vérifier ses propos.

Leur discussion fût momentanément arrêtée par l'arrivée de leurs boissons.

"Un café bien sucré pour Lisa et un Sbitène sans alcool pour madame. J'espère que ça vous plaira! Je vous apporte les crêpes dans quelques minutes."

Hisa remercia Margaret et souffla sur le café avant de le soulever comme pour un toast :

"A ta santé! Et à celle de nos amis les volatiles."


ASHLING POUR EPICODE

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Mar 5 Fév - 8:31
Armada de volatiles
« Oh je connaissais pas ce genre de métier ! » s'extasia Ronce face aux explications de Hisa qui lui rappelaient combien elle en avait encore à en apprendre sur le monde, elle la fille de bonne famille qui s'était extirpée, non sans mal, de sa tour d'ivoire. « Ce doit être parfait pour ne pas s'ennuyer et chaque jour doit être une découverte ! »

À chaque jour une nouvelle tâche, un nouveau visage, une nouvelle histoire. La profession idéale pour ceux refusant la monotonie.

Lorsque Margaret ramena leurs boissons, Ronce la remercia avant de reluquer sa tasse. Ça ne ressemblait pas à un chocolat chaud, ni à un thé. Ronce leva la tasse pour humer de plus près avant de participer au toast de Hisa.

« Aux oiseaux voraces ! En espérant que jamais mouettes et pigeons s'allient contre les humains ! »

Sinon ils dévaliseraient la moindre supérette postée en bord de mer.

Ronce but une gorgée de sa boisson, ouvrit des yeux ronds face au mélange des épices. Ce n'était pas mauvais, loin de là, juste différent de ses habitudes, l'extirpant de sa zone de confort. Le miel adoucissait l'ensemble non sans réussir à dompter totalement la teneur de la cannelle.

« C'est... surprenant. J'aurais découvert de nouvelles saveurs, grâce à toi, Hisa ! » sourit la blonde en tendant la tasse vers son interlocutrice.

Le genre de découvertes qui illuminait sa journée. La tasse entre ses mains la réchauffant doucement, Ronce se laissa doucement aller dans son siège. Son dos, habituellement si droit, basculait en arrière, se faisait plus mou. Ses conventions érigées au burin par la famille se mollissaient en présence de la nippone. Pour le meilleur et pour le pire.

« Je travaille dans une boutique, un peu comme celle-ci dans Steam Street. Le Gingerbread's House : une pâtisserie dans laquelle on peut consommer sur place. Le propriétaire m'a pris sous son aile lors de mon arrivée à Concordia. Ça m'a permis d'avoir un travail dans lequel je me sens bien. » Même si ses débuts avaient été hasardeux. « C'est totalement différent du tien plus... casanier et répétitif. On a toujours les mêmes habitués, quelques nouvelles têtes. Mais avec les fêtes, tout le long de l'année, on crée de nouveaux produits, de nouveaux décors pour la salle. Ça rythme l'avancée des saisons. »

Avec cette discrétion qui la caractérisait tant, Margaret leur ramena leurs crêpes dans des assiettes toutes simples mais propres, agrémentées d'une serviette pliée amoureusement. La crème fouettée débordait de la crêpe pliée et la couleur des quartiers de fruits était rehaussées par la blancheur de la crème. Du bout de sa cuillère, Ronce prit un morceau pour goûter mélangeant crème, fraises et chocolat fondu.

« C'est délicieux ! » Le sourire épanoui sur son visage était celui d'une petite fille ravie. « Je suis sûr qu'on peut le manger à mains nues mais j'ai trop peur d'en mettre partout et de tout gâcher. » De sa cuillère, elle désigna Hisa. « Tu devrais venir un jour à la boutique ou je travaille. Je pourrais voir pour te faire goûter de futurs produits en exclusivité. J'ai toujours un produit-test à ramener à la maison, en plus des invendus. »
ASHLING POUR EPICODE

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