Citoyens

Descendante d'une lignée bourgeoise des plus nanties dont la fortune remonte au XIXe siècle, Alice n'a jamais manqué de rien et s'est enrichi d'un savoir presque encyclopédique auprès de son père, Henry Liddel, professeur en linguistique. Les quelques années passées en Inde lui ont permis de s'ouvrir à une autre culture qu'elle chérit chaque jour. Loin de s'enorgueillir de son riche patrimoine, Alice aime partager son savoir, le mettre au profit des autres. Refusant de vivre cloîtrée dans sa tour d'ivoire, la jeune femme rêve d'aventures et d'enquêtes : la faute à ces romans qu'elle dévore même lors de l'heure du thé et à ces événements magiques nourrissant son imaginaire. Ces derniers enrichissent d'ailleurs ses esquisses de romans qu'elle rédige dans son coin et partage quelques fois sur le net : des récits fantasmés où les horloges fondent comme dans les tableaux de Dali. Ses débuts en tant que détective, au sein de Concordia, sont encore timides, maladroits. Néanmoins Alice ne désespère pas : c'est à elle de tracer son avenir.

Plus jeune, Lewis rêvait d'une vie de bohème, de rejoindre le rang des artistes en vivant, au jour le jour, de ses esquisses. Sauf qu'il n'avait aucunement les compétences et que sa famille, loin d'accepter une telle existence bancale, l'obligea à continuer ses études et à se diriger vers une profession plus stable. Trop apeuré pour s'opposer à ses parents, et à ses sœurs aînées, le jeune homme se retrouva ainsi propulsée dans la voie des forces de l'ordre. Sa crainte de l'autorité en fit un parfait petit officier obéissant à ses supérieurs sans moufter, ni rechigner. Restait son incomparable défaut, presque une malédiction, l'empêchant d'arriver à l'heure à tout entretien ou rendez-vous et ce malgré la montre léguée par ses parents en récompense de son diplôme. Ses compétences en filature et analyse lui permirent de rentrer dans la police de Concordia dès que la ville ouvrit ses portes.